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Accident sur l'autoroute 50: Le bilan grimpe à trois décès
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Accident sur l'autoroute 50: Le bilan grimpe à trois décès

Tragique nouvelle.

J. Martel

Un accident sur l'autoroute 50 a fait trois morts.

C'est lundi en fin d'après-midi qu'une collision frontale est survenue dans le secteur de Grenville-sur-la-Rouge, au kilomètre 222, près de la montée Boucher.

La Sûreté du Québec (SQ) a confirmé que deux policiers ont été appelés vers 17 h 15 en raison d’un impact majeur entre deux véhicules.

Lundi soir, l’agent d’information Nicolas Scholtus-Champagne a précisé: «Pour une raison inexpliquée, une berline en direction est a dévié de sa voie.»

La berline aurait ensuite heurté une voiture qui se dirigeait en direction ouest.

Le sergent Marc Tessier, agent d'information pour la SQ, a fait remarquer que la collision frontale a été «assez violente», tout en soulignant que la scène d'accident a été chaotique: «Il y a eu un incendie, à la suite de la collision, donc un impact quand même assez important.»

Un premier décès a été constaté sur les lieux de l'accident, puis deux autres personnes qui étaient dans le même véhicule et qui luttaient encore pour leur vie sont finalement mortes.

La SQ a indiqué qu'une quatrième personne est quant à elle hors de danger.

Deux personnes qui se trouvaient dans l'autre véhicule ont subi des blessures sérieuses, mais leur vie n’est pas menacée.

L'agent Marc Tessier a expliqué aux médias qu'un tronçon de l’autoroute a été fermé une bonne partie de la nuit pour permettre aux enquêteurs de faire leur travail: «L'enquête va se poursuivre ce matin et dans les prochains jours pour voir ce qui s'est produit. Lorsque les gens qui étaient dans l'autre véhicule seront en mesure de nous rencontrer, ils vont être rencontrés par les enquêteurs. [...] Pour le moment, il est trop tôt pour évoquer une quelconque hypothèse. [...] On va voir avec les rencontres, les enquêtes, les expertises qui ont été effectuées sur les lieux. [...] Mais pour l'instant, il est trop tôt pour s'aventurer sur une hypothèse plus qu'un autre.»

Le maire de Grenville-sur-la-Rouge, Tom Arnold, a réagi en rappelant que les élus demandent une intervention de Québec pour améliorer la situation dans ce secteur depuis des années.

Lors d'une entrevue à Radio-Canada, le maire Tom Arnold a déclaré: «Ce sont de mauvaises nouvelles chaque fois, spécialement quand il y a une mortalité qui se produit. Ça fait plusieurs demandes qu'on fait au ministère des Transports de mettre des séparations [des glissières] entre les voies pour éviter les accidents comme on a eu. C'est urgent depuis longtemps. Il va falloir [...] qu’il agisse le plus vite possible en attendant que la construction de la deuxième voie [sur l'autoroute 50]. [...] Ça éviterait beaucoup d'accidents si on avait les glissières en place. [...] C'est rendu presque une mortalité par mois. C'est rendu ridicule!»

Depuis le mois de mars seulement, trois accidents mortels ont eu lieu sur cette autoroute.

La ministre des Transports Geneviève Guilbault a présenté mardi ses condoléances en affirmant que chaque accident est un accident de trop: «Nous poursuivons nos travaux pour réaménager l’autoroute 50. On vise à en améliorer la sécurité et réduire les risques d’accidents. En plus des travaux, nous évaluons quelles mesures supplémentaires peuvent être déployées pour éviter que des accidents surviennent.»

Radio-Canada a tenté de communiquer avec le ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec (MTQ), mais en vain.

Le Ministère s'est limité à une réponse écrite dans laquelle il a été précisé qu'«une orientation qui établira des balises visant à déterminer les endroits et les circonstances pour lesquels une glissière à câbles à haute tension (GCHT) doit être considérée, et ce, dans un contexte où son usage n’est pas normalisé pour le moment».

Toujours dans la même réponse, le Ministère a assuré qu'il «envisage la préparation d’un guide de conception pour baliser l’usage de la GCHT et évaluer la faisabilité de son aménagement. Parmi les balises à considérer, il y a, notamment, la géométrie de la route, la configuration des voies, le nombre de collisions frontales rapportées, le potentiel d’occurrence de collisions frontales et les débits de circulation.»

Signalons enfin qu'en décembre dernier, le problème de la sécurité sur l’autoroute Guy-Lafleur avait été soulevé dans un rapport de la coroner pour la région des Laurentides, Me Denyse Langelier.

Source: Radio-Canada