Éric Duhaime croit savoir pourquoi il a perdu dans Arthabaska

Éric Duhaime s'est exprimé au sujet de sa défaite dans Arthabaska le 11 août dernier.

C'est lors d'une entrevue avec Radio-Canada que le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, a accepté de commenter les résultats de la partielle tenue dans Arthabaska le 11 août.

Le chef du PCQ, qui faisait partie des candidats, espérait ainsi faire entrer sa formation politique à l'Assemblée nationale, mais en vain.

Selon Éric Duhaime, les résultats de la partielle démontrent que le PCQ devra «faire des efforts pour séduire un électorat un peu plus âgé».

Le chef du PCQ dit croire que sa défaite à Arthabaska est liée à une fracture «générationnelle».

Éric Duhaime a précisé sa réflexion au micro de Tout un matin sur ICI Première: «Ce qu'on a beaucoup senti, c'est plus l'aspect générationnel. C'est facile à voir, parce qu'on a des boîtes de scrutin qui arrivent directement des RPA [résidences privées pour aînés] ou d'endroits où il y a plus de personnes âgées. On voit qu'il y a un écart important en fonction de l'âge.»

Le chef du PCQ a poursuivi en déclarant: «Au début de la campagne, on s'était dit : "Il faut qu'on ait 11 000 votes pour gagner". Mais avec plus de 13 000 votes, le PCQ n'a pu faire mieux que la deuxième place. [...] Pourquoi? Parce que Québec solidaire est passé de 9 % à 1 %; parce que la CAQ est passée de 52 % à 7 %; et que les libéraux, qui étaient à 15 % dans les sondages une semaine avant [l'élection partielle], se sont ramassés à 9 % quand on a ouvert les boîtes.»

Éric Duhaime dit être convaincu que «le même phénomène» qui s'était produit lors des élections fédérales du 28 avril dernier a eu lieu lors de la partielle dans Arthabaska: «Beaucoup de gens, par exemple des souverainistes, des péquistes, se sont bouché le nez et ont voté pour Mark Carney pour empêcher les conservateurs d'être élus.»

Bien qu'on puisse facilement imaginer qu'Éric Duhaime élabore déjà une nouvelle stratégie afin de se faire élire à l'Assemblée nationale, le chef du PCQ demeure très prudent lorsqu'il est questionné quant à ses projets à venir: «Je pense qu'il risque d'y avoir un peu de brasse-camarade, puis de mouvements de chaises au gouvernement caquiste dans les prochains jours. Puis, je pense qu'il va y avoir des insatisfaits qui risquent aussi, peut-être, de plier bagage. [...] On va voir ce qui va se produire.»

Enfin, le chef du PCQ a rappelé que les fiascos récents de la CAQ, dont celui de la SAAQclic, mais aussi l'échec de Northvolt, démontrent qu'il est temps pour les Québécois et les Québécoises de «changer de modèle».