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François Legault a admis que la démission de son ministre de la Santé, Christian Dubé, l'a grandement affecté.
C'est jeudi que Christian Dubé a annoncé son départ en tant que ministre de la Santé, mais aussi en tant que membre du caucus de la Coalition avenir Québec.
L'ancien ministre de la Santé a expliqué sa décision en raison de la tournure qu’ont prise les négociations avec les médecins omnipraticiens. M. Dubé a notamment fait remarquer que le maintien du «statu quo sur les enjeux de la gouvernance» a été favorisé plutôt, alors que l'objectif du gouvernement était de réformer la loi 2.
C'est sur les réseaux sociaux que François Legault s'est exprimé vendredi matin en déclarant: «Je respecte sa décision et j’ai accepté sa démission.»
François Legault a aussi tenu à défendre sa décision de reprendre le contrôle des négociations: «Comme premier ministre, j’ai jugé que nous avions été assez loin et qu’il était temps de nous entendre avec les médecins pour éviter de détériorer le réseau de la santé.»
Alors que l'entente de principe qui a été conclue avec la FMOQ abandonne des pans entiers de la controversée loi 2 de Christian Dubé, M. Legault affirme pour sa part que le gouvernement a dû se concentrer sur les «changements importants qui devaient être faits pour améliorer les services aux citoyens».
Selon François Legault, le départ de Christian Dubé est un «autre coup difficile à encaisser», mais il a aussi admis qu'une telle situation faisait partie du parcours d'un premier ministre: «Quand on est premier ministre, l’intérêt du Québec et des Québécois doit passer avant tout.»
François Legault a ajouté dans son message: «Christian a fait le choix de quitter, pour des raisons qui lui appartiennent. Malgré les circonstances de son départ, on ne doit pas occulter tous les changements positifs qu’il a faits comme ministre de la Santé.»

L'entente de principe conclue avec la FMOQ doit être entérinée par les médecins omnipraticiens et elle exclut les pénalités liées à la performance et les pastilles de couleur.
Avec cette entente, le gouvernement a dû faire une croix sur son objectif d’affilier toute la population à un milieu de soins d’ici 2027, préconisant plutôt une cible de 500 000 patients d’ici la mi 2026.
Christian Dubé n'a pas caché que le fait que le gouvernement ait écarté les dispositions visant à réformer la gouvernance l'avait déçu, mais l'ancien ministre s'est quand même dit «satisfait que le gouvernement soit parvenu à conclure une entente avec les médecins de famille».
François Legault affirme pour sa part que le gouvernement devra maintenant se concentrer sur les «changements importants qui devaient être faits pour améliorer les services aux citoyens».
Le premier ministre a poursuivi en déclarant: «J’ai donc repris le contrôle des négociations avec les deux fédérations de médecins avec l’aide de (la présidente du Conseil du trésor) France-Élaine Duranceau.»

Même si Christian Dubé a répété à de maintes reprises qu’il n’avait pas été «tassé» des discussions, de nombreuses sources ont confirmé que M. Legault et Mme Duranceau prenaient plus de place dans les négociations.
Soulignons enfin que Christian Dubé demeurera député indépendant de La Prairie et qu'il ne se représentera pas au prochain scrutin, en 2026.
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