L'autrice d'Indéfendable admet qu'elle a songé à quitter la série.
Izabel Chevrier n'a pas caché que le soutien apporté par toute l'équipe d'Indéfendable lui a été d'une aide inestimable
L'autrice de la quotidienne Indéfendable a admis qu'elle a songé pendant un moment à quitter la série.
Jusqu'en janvier dernier, Izabel Chevrier partageait l'écriture de la série Indéfendable avec Richard Dubé, un éminent criminaliste, qui était aussi son amoureux.
Lorsque Richard Dubé est décédé au début de 2024, Izabel Chevrier a ainsi perdu son amoureux, mais elle s'est aussi retrouvée seule avec l'écriture de la série.
L'autrice a expliqué lors d'une entrevue avec Showbizz.net: «J'ai pris un arrêt de travail de cinq semaines, il fallait que je me remette de cet immense choc. [...] Je n'en suis pas encore 100 % remise. Un deuil comme ça, quand tu perds ton amoureux, ton complice, ton meilleur ami, ton partenaire, Richard et moi on était ensemble 7 jours sur 7, ç'a été tout un choc, parce que ç'a été soudain. »
Comme l'a fait remarquer Izabel Chevrier, une fois le chic initial passé, l'autrice s'est retrouvée devant un dilemme: «Après cinq semaines, j'avais un choix. Sois je poursuivais ou je cédais ma chaise. Parce qu'il fallait commencer à écrire. Richard et moi on avait déjà commencé la troisième année. Si je poursuivais, il me fallait un nouvel acolyte, parce que c'est de la coécriture. J'avais besoin de trouver un criminaliste qui allait m'accompagner. »
De toute évidence, Izabel Chevrier a une bonne étoile qui veille sur elle, car c'est peu après qu'elle a appris une nouvelle qui changerait tout: «J'ai eu une chance incroyable. L'associé de Richard, Me Francis Leborgne, un ami et un collègue depuis plus de 40 ans, a accepté de reprendre le flambeau, de porter la trame juridique et de travailler avec moi. »
Izabel Chevrier a confié qu'au cours des premières semaines, elle avait beaucoup de difficulté à visualiser comment elle pourrait faire afin de poursuivre l'écriture de la série sans Richard Dubé.
L'autrice a confié en entrevue que deux raisons l'ont principalement motivée à continuer l'aventure: «D'abord, mon amoureux n'aurait pas voulu que j'arrête... Puis, ensuite, ma plus grande motivation était de continuer à porter ce projet-là pour nous deux. On devait le poursuivre, je poursuis. Ce qui m'a beaucoup apaisée, c'est que Francis accepte de travailler à mes côtés. »
Izabel Chevrier n'a pas caché que le soutien apporté par toute l'équipe d'Indéfendable lui a été d'une aide inestimable: «Au-delà de le faire pour moi, de le faire pour mon amoureux, je voulais le faire aussi pour toute l'équipe. Tu sais, j'adore les comédiens avec qui on travaille, j'adore notre équipe de production, tous nos coauteurs, les comédiens, tous les techniciens, les réalisateurs. J'aime beaucoup Québecor contenu, notre partenaire. Charles Lafortune, Nicola Merola, ils ont tellement été incroyables dans cette épreuve-là, que je vis encore au quotidien. Je n'ai jamais senti aucune pression, ni de la part de Québecor, ni de la part de Pixcom. Aucune pression. Pour eux, l'important, c'était que je prenne soin de moi, que je me préserve. Ils m'ont entourée d'amour et de bienveillance, toute l'équipe, tout le monde. »
L'épisode final de la deuxième saison a vivement ébranlé le public et Izabel Chevrier reconnaît pour sa part que l'écriture de certaines scènes a été très éprouvante: «Est-ce que ça m'aide à faire mon deuil? Je pense qu'un deuil comme ça, ça ne finit jamais. Mais ça m'accompagne dans l'écriture. Est-ce que ça m'apaise? Je ne peux pas le dire. Au début, c'était très difficile pour moi d'écrire, parce que tout ce que j'écrivais me rappelait son départ. Disons que ça ne me changeait pas les idées, mais aujourd'hui ça m'accompagne et je le sens très près de moi. Il fait partie de mon univers, donc il y a quelque chose de beau là-dedans aussi. »
Enfin, tout porte à croire qu'Izabel Chevrier sera de la partie pour un bon moment encore, car elle a conclu en déclarant: «Je suis vraiment remplie de gratitude, car j'ai la chance de pouvoir poursuivre notre oeuvre. J'ai la chance d'être entourée d'humains extraordinaires.»