L'administration Trump annonce une mesure radicale contre 19 pays

Les États-Unis ont décidé de suspendre toutes les demandes d'immigration en cours provenant de 19 «pays préoccupants» à la suite de la fusillade qui a blessé deux membres de la Garde nationale à Washington, D.C.

C'est mardi que les services de citoyenneté et d'immigration américains ont indiqué que toute personne originaire d'un pays figurant sur la nouvelle liste des pays visés par l'interdiction de voyager de l'administration et se trouvant aux États-Unis verrait sa demande d'asile ou d'autres avantages, y compris une carte verte, suspendue.

Un porte-parole du département de la Sécurité intérieure a précisé: «L’administration Trump met tout en œuvre pour s’assurer que les personnes qui deviennent citoyens soient les meilleures. La citoyenneté est un privilège, non un droit. Nous ne prendrons aucun risque lorsque l’avenir de notre nation est en jeu. L’administration Trump examine actuellement tous les avantages liés à l’immigration accordés par l’administration Biden aux ressortissants de pays préoccupants.»

L'attaque qui s'est produite mercredi dernier contre deux membres de la Garde nationale près de la Maison-Blanche par un suspect entré aux États-Unis en provenance d'Afghanistan en 2021 a été évoquée afin de justifier une telle décision.

On retrouve parmi les 19 pays visés par cette mesure l'Afghanistan, la Birmanie (Myanmar), le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l'Érythrée, Haïti, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, le Yémen, le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela.

Une source qui a pu examiner et examiner les documents internes de l'USCIS a déclaré que la suspension sera en vigueur jusqu'à ce que l'USCIS publie des directives sur la vérification supplémentaire de ces ressortissants.

Selon ce qu'a rapporté ABC News, certaines cérémonies d'assermentation de personnes figurant sur la liste des personnes interdites de voyager auraient été brusquement annulées.

Rosanna Berardi, avocate spécialisée en immigration, a expliqué lors d'une entrevue avec ABC News que cette politique avait été initialement publiée au lendemain de l'agression des deux membres de la Garde nationale.

Soulignons enfin que l'avocate dit s'attendre à «un traitement plus lent, un examen plus approfondi et une plus grande incertitude pour les demandeurs concernés, tandis que des contestations judiciaires sont presque certaines».

L'avocate a ajouté que la politique a depuis été mise à jour: «L’USCIS a mis à jour son manuel de procédures afin d’exiger de ses agents qu’ils tiennent compte de ces "facteurs spécifiques à chaque pays" lors de l’examen des demandes de carte verte, des prolongations ou changements de statut, des dérogations et de certaines demandes d’autorisation de travail. Les suspensions signalées dans le traitement de certaines demandes concernant les ressortissants des 19 pays figurant sur la liste sont moins formelles. Ces suspensions semblent découler de directives opérationnelles internes, et non de politiques publiées, et soulèvent de sérieuses questions juridiques quant à la transparence, à l’autorité légale et à la portée du décret d’interdiction de voyager au-delà du contexte d’entrée. Nous attendons des directives officielles.»