
Les Américains ont l'air de perdre patience...
Le fléau des chauffeurs au rabais préoccupe tellement Donald Trump que ce dernier a pressé Mark Carney de poser des «actions concrètes» pour y mettre fin.
C'est mardi, à la suite de la publication de l’enquête du Journal portant sur un proche de Mark Carney qui souhaite empêcher Ottawa de serrer la vis aux chauffeurs au rabais, que l'ambassade des États-Unis a fait une requête très particulière au Canada.
En effet, les Américains ont exigé dans une déclaration en français au journal que le Canada pose «des actions concrètes» pour mettre fin au fléau des chauffeurs au rabais.
Les diplomates américains suggèrent notamment l’imposition de pénalités pour les propriétaires d’entreprises fautives: «Simplement viser les compagnies permet aux individus qui commettent des infractions de créer une nouvelle compagnie sous un nouveau nom.»

Parmi les autres suggestions émises par les diplomates, ceux-ci ont proposé d'ordonner des inspections routières plus rigoureuses avec des outils à la fine pointe de la technologie pour resserrer les contrôles «En y postant des individus ayant le pouvoir d’évaluer les camionneurs pour un large éventail d’enjeux incluant le travail forcé, la mauvaise classification, le transport de biens illicites et le nombre d’heures travaillées, particulièrement aux abords des points d’entrée transfrontaliers».
Alors que le Canada penche davantage vers des mesures de récompenses, l'ambassade américaine a fortement invité le gouvernement de Mark Carney d'opter pour le bâton. Les diplomates américains disent croire que le Canada doit dompter les écoles de conduite et les camionneurs mal formés.
L'ambassade américaine invite même le Canada à «surveiller et pénaliser davantage les centres de formation et les individus qui fournissent des accréditations aux chauffeurs de camion inadéquatement formés».

Rappelons qu'à partir du 15 décembre prochain, les cours de conduite de camion seront obligatoires au Québec.
En ce qui concerne Ottawa, un moratoire sur les sanctions pour ceux qui ne déclarent pas leurs frais dans le camionnage a été levé depuis le 4 décembre dernier.
François-Philippe Champagne, ministre des Finances, a expliqué à l'automne dernier que «Le budget de 2025 s’attaque au modèle driver inc., élimine les échappatoires, rend nos routes plus sûres et défend les conducteurs et les entreprises qui respectent les règles.»
Enfin, le PDG de l’Association du camionnage du Québec (ACQ), Marc Cadieux, a rappelé que le gouvernement pourrait aller jusqu'à interdire aux travailleurs étrangers temporaires de s’incorporer.
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