« C’est une horreur sans nom. On est encore sous le choc de ça… »
La comédienne Maude Guérin a livré un témoignage très bouleversant en se confiant au sujet de la mort tragique de son chien.
C'est lors de son passage au balado Ouvre ton jeu que Maude Guérin s'est confié au sujet de la perte de son chien, qui est mort dans des circonstances horribles.
L'actrice, qu'on a notamment pu voir dans la série 5e rang, a révélé les circonstances bouleversantes qui ont mené à la mort de son chien Jazz:
« C’est une horreur sans nom. On est encore sous le choc de ça. On a perdu mon chien… mon chum était chez moi… ben j’étais ici d’ailleurs avec toi. On avait fait un club de lecture et je m’en retournais à la maison.
Pis, je suis arrivée à la maison, pis mon chum était dans les marches de l’escalier de la véranda. Pis, on est en campagne nous là… on a un boisé derrière.
À 7 h le soir, il était allé promener Jazz (…) je suis arrivée à la maison et il ne répondait pas. Je me suis okay, il a dû fermer son cellulaire. Pis là, j’arrive et je le vois assis sur les marches de l’escalier, la tête dans les mains en braillant. Mais je ne vois pas de loin tsé qu’il pleure.
Et j’arrive dans le stationnement (…) je suis sorti de la voiture (…) et tu penses tout de suite à ton fils. J’ai pensé à nos enfants. Il était allé promener Jazz à 7 h le soir, juste avant que j’arrive.
Et puis, il y a un camp qui s’appelle le camp Olier à l’arrière de chez moi. On se promène là… moi je suis là depuis le mois de septembre et ça ne fait pas longtemps que nous sommes déménagés.
Puis, il y a plein de monde qui promène leurs chiens sans laisse. Pis il y a des pancartes dans le camp Olier.
C’est un camp entre 6 à 16 ans pour les jeunes (…) il s’en va se promener avec Jazz. Pis il voit… il ne va jamais par là, mais il est allé au bord de l’eau parce qu’il y avait des outardes (…) et mon chum fait de la photo et il avait son appareil photo dans le cou pis il se met à faire de la photo.
Et à dix pieds de mon chum, il y a un piège. Un énorme piège du début de la colonie. Les grosses pièces en métal qui ferme avec un spring… tu mets les pieds dedans pis ça ferme. Écoute… ça s’est passé en une fraction de seconde.
Pendant que mon chum faisait une photo, mon chien regardait les outardes (…) il a senti quelque chose pis mon chum a entendu un cri… il a entendu quelque chose fermer en métal… pis Jazz avait la tête dans le piège. »
Si cette histoire troublante vous dit quelque chose, c'est qu'il y a quelques semaines, le conjoint de Maude Guérin, avait justement raconté sa version du récit qui avait bouleversé des milliers d'internautes.
Voici ce que Christian Vézina avait alors écrit:
« C’est une pas pire photo. Rien pour gagner des prix mais elle est quand même jolie. On ressent un peu la beauté, on devine la joie, me semble. Et surtout, elle a une histoire, cette photo. Si vous permettez, je vais vous la raconter.
C’était une de ces journées comme il y en a dans notre pays. Le matin on était en novembre et au souper presque en mai. Je suis donc parti avec notre chien Jazz, pour une autre belle balade dans le bois.
Derrière chez nous, c’est une grande chance, il y a un boisé qui appartient à une communauté religieuse et qui va jusqu’au camp Olier, un camp pour les jeunes. Les gamins sont là deux, trois mois par année. Le reste du temps ce sont les gens du secteur qui empruntent les sentiers, souvent avec leur animal de compagnie. Des pancartes le permettent qui disent : «Merci aux propriétaires», »Soyez respectueux des lieux», etc.
Jazz est un chien spécial. Trop tout. Trop heureux, trop ému, trop curieux, trop intelligent. Le genre de chien qui attend impatiemment qu’on comprenne enfin qu’il est une personne comme les autres. Pas simple à élever! Impossible à ne pas aimer. Maude a fait des merveilles avec lui. Et il n’a que deux ans et demi!
La balade se passe bien. Il prend le bois mais me revient assez rapidement à chaque rappel. Il est content, je suis content et on est assez fiers aussi tous les deux; on va y arriver. Ça va être le meilleur chien du monde.
Souvent on va vers la montagne mais là, il n’y a bien sûr personne au camp et le petit lac a calé, alors on va aller voir les canards, les bernaches, tout ça.
Jazz met un peu les pattes à l’eau, se promène sur la rive, moi je prends quelques photos dans cette belle lumière de fin d’après-midi printanière.
Les bernaches jacassent quand soudain.
Un bruit, un cri.
Atroces.
Je ne décrirai pas.
Mais je vivrai, à partir de cet instant-là, parmi les pires moments de toute mon existence. Je ne les souhaite à personne. Personne. Jamais.
Jazz a la tête dans un piège. Le cou brisé.
Rien n’était indiqué. Rien. C’est pourtant une obligation légale. Et ce n’est pas la saison de la trappe. Et cette pratique est interdite sur le territoire de Sainte-Anne-des-lacs! Ce lieu est fréquenté par des promeneurs, des promeneuses, leurs chiens, des enfants! Les propriétaires le savent. Le piège était tout près d’un sentier tournant autour du lac et à même pas 200 pieds de la route. Notre chien Jazz est mort la gorge brisée. Je ne décrirai pas plus. Mais je dois écrire. Je dois.
Je veux que cet imbécile irresponsable réponde de ses actes. Si mon chien trop curieux ne s’y était pas pris, c’est moi qui serais sans doute gravement estropié pour tout le reste de ma vie, après m’être déplacé de quelques mètres pour avoir une meilleure lumière pour mon cliché...
Je n’oublierai jamais... J’ai hurlé au secours. Avez-vous déjà hurlé : Au secours!!! Hurlé au secours plusieurs minutes en tirant de toutes vos forces sur une monstruosité en métal conçu par le Démon lui-même? Et sans que personne ne vienne? J’ai couru pour en chercher, du secours. J’ai 65 ans, je n’ai plus souffle que j’avais. Mais j’ai couru et je suis revenu avec deux hommes; ça nous a pris au moins 15 minutes -15 minutes! - pour arriver à sortir la tête de ce beau chien joyeux et sans la moindre malice du piège de ce minable. Jazz était mort. Évidemment. Depuis longtemps.
Je vous épargne la suite.
Maude, qui s’est totalement dédiée à l’éducation de notre chien, rentrait ce soir-là après une absence de trois jours au chevet de son père… Toute heureuse de nous retrouver, Jazz et moi. On s’est plutôt retrouvé cinq dans notre maison – la cavalerie du coeur, nos enfants, sont arrivés à toute vitesse – cinq à pleurer de douleur, de tristesse, de rage et d’absurdité.
Si vous connaissez des gens qui utilisent ce type d’équipements, je vous en prie : EXPLIQUEZ-LEUR LE B.A.-BA du SAVOIR-VIVRE. Et si vous êtes du coin, de grâce, N’ALLEZ PAS AU CAMP OLIER. Il y avait un piège, il y en a sûrement d’autres. Et la fin de semaine arrive...
Est-ce un braconnier? A-t-il été engagé pour faire ça? Je n’ai pas la réponse. Mais si vous savez QUI a fait ça : DITES-LE.
Il faut que ça arrête. Il ne faut plus que ça arrive. C’est irresponsable et complètement minable comme comportement. J’ai peur pour mes voisins, leurs enfants, leurs animaux de compagnie. Et les animaux sauvages qui ne sont pas visés mais que ces objets meurtriers briseront indifféremment. Quand on est un être humain qui se veut digne de ce nom, on ne se conduit pas de cette façon. C’est odieux et c’est criminel.
T’avais le droit de vivre, mon beau, t’avais le droit. Et tu savais tellement comment faire ça! Et sans faire de mal à qui que ce soit. Beau grand fou tout en coeur, grande joie bondissante… Merci d’avoir sauvé ma jambe et ma vieillesse...
Aidez-nous à trouver qui a fait ça. Aidez-nous à faire en sorte que ça n’arrive plus jamais.
Merci »
Voici le texte original de Christian Vézina:
Voici une photo en hommage à Jazz qui a été publiée par Christian Vézina:
Nous souhaitons bien du courage à Maude Guérin et à Christian Vézina. Perdre un chien est une épreuve extrêmement difficile, sans compter les circonstances dans lesquelles cette tragédie s'est produite.
Vous pouvez regarder le podcast Ouvre ton Jeu avec Marie-Claude Barrette qui reçoit Maude Guérin ici, la séquence du chien est à 1h22: