Pierre Ny St-Amand
Crédit photo: Captures d'écran vidéo YouTube

Nouveau rebondissement dans l'affaire de la garderie de Laval

Le chauffeur d'autobus n'a pas dit son dernier mot...

J. Martel

J. Martel


Le chauffeur d'autobus qui a causé la mort de deux enfants en fonçant dans une garderie de Laval souhaite éviter de finir ses jours à l’institut psychiatrique.

C'est en raison de l'étiquette d'accusé à haut risque qu'on lui a attribuée que Pierre Ny St-Amand, le chauffeur d’autobus qui a tué deux enfants en fonçant dans une garderie de Laval, craint de devoir finir ses jours à l'institut psychiatrique.

Les avocats de Pierre Ny St-Amand étaient au palais de justice de Laval lundi afin de débattre à ce sujet devant le juge Éric Downs.

Comme l'ont fait remarquer les avocats du chauffeur d'autobus, la disposition au Code criminel qui a été instaurée en 2014 serait «arbitraire», en plus d'avoir une «portée excessive» et «totalement disproportionnée».

Pierre Ny St-Amand
Crédit photo: Capture d'écran Facebook

Lors du procès de M. Ny St-Amand, il a été démontré que le chauffeur d'autobus se trouvait en psychose au moment d'emboutir en février 2023 la Garderie Éducative Ste-Rose, ce qui avait causé le décès des petits Jacob Gauthier, 4 ans, et Maëva (dont le nom de famille est protégé), 5 ans, en plus d'avoir blessé gravement six autres enfants.

Alors que la Couronne réclame que M. Ny St-Amand soit désigné accusé à haut risque, les avocats du chauffeur d'autobus disent croire que leur client doit se soumettre à des conditions encore plus strictes que celles des détenus purgeant une peine à perpétuité.

Les avocats ont notamment fait remarquer que les détenus qui purgent une peine à perpétuité ont le droit de quitter, seul ou accompagné, le pénitencier pour assister aux funérailles d’un parent ou favoriser leur réhabilitation plus tard dans le processus.

La défense a précisé dans sa requête que cela «renforce le stéréotype selon lequel le malade mental est plus dangereux que le délinquant ayant commis un crime grave».

Le psychiatre légiste Mathieu Dufour a indiqué lors de l'audience que «les patients les plus dangereux à [l’institut de psychiatrie légale Philippe-Pinel] ne sont souvent pas les accusés à haut risque. Ils étaient tranquilles sur l’unité et ils collaboraient».

Tout en admettant qu'une telle étiquette «peut causer un détriment à leur rétablissement», le psychiatre a ajouté: «Certains demeurent plus psychotiques, car ils n’ont pas espoir que ça avance.»

Selon ce qu'a constaté le Dr Dufour, on dénombre 12 personnes au Québec qui possèdent actuellement cette étiquette.

Signalons enfin que le débat se poursuivra au palais de justice de Laval jusqu'à mercredi.

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Source: TVA Nouvelles
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