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Paul St-Pierre Plamondon veut interdire les cellulaires dans les écoles primaires et secondaires

« Si François Legault ne fait rien, il en paiera le prix »

J. Martel

Le chef du Parti québécois (PQ) a la ferme intention de livrer un combat contre la présence de téléphones intelligents dans les établissements scolaires primaires et secondaires.

C'est une commission parlementaire qui est réclamée par le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon. Selon M. Plamondon, le temps d'écran chez les enfants est un enjeu plus important que jamais, tandis que l'accès aux réseaux sociaux devrait être limité à âge minimal.

Le chef péquiste a récemment déclaré lors d'une entrevue que «Si François Legault ne fait rien, il en paiera le prix parce que ce sera un enjeu électoral en 2026».

Dans l'éventualité d'un gouvernement du PQ, Paul St-Pierre Plamondon assure que les téléphones intelligents seraient bannis des établissements scolaires primaires et secondaires.

Alors que la France a récemment commandé un rapport qui a révélé un «consensus scientifique net» au sujet des «conséquences néfastes des écrans», le chef du PQ demande au gouvernement Legault de tenir dès le mois d'août une commission parlementaire afin de pouvoir dégager des recommandations claires à présenter aux parents québécois pour encadrer la place des écrans chez les jeunes.

La semaine dernière à l'Assemblée nationale, le premier ministre François Legault a tourné en dérision les enjeux liés à la majorité numérique, mais le chef du PQ a rappelé qu'en plus de la France qui songe à ne pas permettre l’accès aux réseaux sociaux avant 15 ans, la Floride interdira aux moins de 14 ans d’ouvrir un compte sur un réseau social.

Le chef du PQ a déclaré que le Québec doit au moins se pencher sur le problème et tirer ses propres conclusions: «Je pense que ça s’en va là partout dans le monde, mais sur le comment, il faut l’étudier parce que c’est quand même très novateur.»

Le premier ministre français, Gabriel Attal, qui était récemment de passage à l'Assemblée nationale, avait alors confié qu'il était très préoccupé par la surutilisation des écrans chez les enfants.

Après avoir constaté que toutes les classes d'une école étaient munies de tableaux numériques et que les élèves de 5e et 6e année avaient tous un Chromebook, M. Attal avait exprimé: «C’est une possible catastrophe sanitaire et éducative qui est devant nous parce qu’on a des enseignants, des professeurs des écoles qui nous disent que, même en CP [cours préparatoire], donc à cinq ou six ans, on a des enfants qui ont du mal à se concentrer.»

Voici enfin les balises recommandées par le gouvernement du Québec en ce qui concerne l'usage des écrans:

Moins de 2 ans: aucun temps d’écran n’est recommandé.

De 2 à 5 ans: moins d’une heure par jour.

De 6 à 12 ans: maximum de deux heures par jour.

De 13 à 19 ans: aucune durée précise, peut varier selon le type de contenu.