Une femme renonce à ses droits parentaux sur sa fille de 3 ans car elle «ne l'aime pas comme une mère».

Une mère a livré un témoignage bouleversant dans lequel elle s'est expliquée quant aux raisons qui l'ont menée à renoncer à ses droits parentaux sur sa fille de trois ans.

C'est en juin 2022 qu'une mère alors âgée de 23 ans, Laury, a expliqué au média Konbini pourquoi elle avait décidé de renoncer à ses droits parentaux sur Mia, sa fille de trois ans.

Lors de l'entrevue, la mère a notamment expliqué qu'après avoir tenté d'élever seule sa fille, elle en est venue à un constat troublant: «Je ne l’aime pas comme une mère, mais comme un enfant que j’ai eu en charge.»

Dans la vidéo de Konbini qui a été visionnée plusieurs millions de fois, Laury a tout d'abord indiqué être tombée enceinte de sa petite Mia à l'âge de 19 ans.

Après une grossesse non désirée, Laury a tenté d'élever sa fille, mais plus le temps passait et plus elle constatait qu'elle n'arrivait tout simplement pas à s'attacher à son enfant: «Les premiers mois, ça se passait plutôt bien, j’arrivais à lui donner à manger, ça je le faisais parce que c’était normal. Je lui prenais le bain, je l’habillais comme on habille une poupée parce qu’on m’avait dit que c’était comme ça, qu’il fallait la chouchouter. Mais dès que c’était un peu plus complexe, comme jouer avec elle, lui faire des câlins, des bisous, lui lire des histoires, c’était super compliqué. Je n’arrivais pas à créer un lien avec elle.»

Comme elle ne ressentait aucun instinct maternel, Laury doutait de ses compétences en tant que mère: «Mia, c’était un bébé qui pleurait beaucoup (…) elle pleurait tout le temps et je ne savais pas comment la calmer. Je me disais "Ok c’est de ma faute, est-ce qu’elle ressent quelque chose, est-ce j’ai mal fait quelque chose ?" J’avais peur de faire quelque chose que j’allais regretter […]j’ai commencé à culpabiliser, à me dire que je suis une mauvaise mère.»

Ces questionnements ont fini par avoir raison de la santé psychologique de Laury, qui a ensuite fait «une tentative de suicide pendant que Mia dormait dans son lit».

C'est à la suite d'un séjour à l'hôpital que Laury a pris la décision très difficile d'entreprendre des démarches afin de renoncer à ses droits parentaux.

Laury a confié à une assistante sociale qu'elle agissait ainsi dans l'intérêt de son enfant: «Ça va faire un an que je ne l’ai plus revue. Elle me manque dans le sens où j’ai quand même appris à l’aimer, Mia. C’est juste que je ne l’aime pas comme une mère. Je l’aime comme un enfant que j’ai eu en charge.»

Voici l'entrevue complète avec Laury:

La jeune mère a conclu en reconnaissant qu'elle a toutefois pris la meilleure des décisions: «Je sais qu’elle est beaucoup mieux sans moi et qu’au moins, elle a une vie saine, qu’elle a tout ce qu'il lui faut. Ils l’ont mise en famille d’accueil une famille exceptionnelle et c’est tout ce que je voulais pour elle, une vraie famille, c’est la meilleure vie que j’aurais pu lui offrir. Et moi je vais beaucoup mieux depuis.»