Il est temps de mettre dehors Valérie Plante, estime Éric Duhaime

Éric Duhaime, le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), a réagi à la fermeture de terrasses à Montréal en invitant la population à voter contre les élus qui sont présentement en place.

Vendredi dernier, le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) a ordonné la fermeture de quatre terrasses sur la rue Peel pendant la fin de semaine du Grand Prix.

L'affaire a beaucoup fait de bruit sur les réseaux sociaux, notamment en raison du témoignage de la restauratrice et directrice des opérations pour le Groupe Ferreira, Sandra Ferreira, qui a expliqué dans une vidéo qu'elle n'arrivait pas à comprendre le geste du SIM un soir de Grand Prix.

Lors d'une entrevue à l'émission Tout un matin à Radio-Canada, Mme Ferreira a admis avoir été avisée plus tôt des problèmes de non-conformité signalés par le SIM, mais elle a précisé: «Vers 21 h 10, une douzaine d’agents du SIM se sont présentés au restaurant. Ils ont encerclé la terrasse et ont demandé à me parler en me demandant de vider la terrasse parce qu’elle n’était pas conforme […] Ils sont venus à 21 h en plein Grand Prix de Montréal devant plein de touristes.»

La mairesse Valérie Plante a commenté l'intervention du SIM en expliquant un «gros problème de communication», tandis que Guy Lapointe, chef de division du Service de sécurité incendie de Montréal, a défendu cette décision du SIM en faisant remarquer que le respect des normes de sécurité n’est pas négociable: «Personne ne conteste le permis pour l’installation d’une terrasse, l’enjeu n’est pas là. Lorsqu’on a un permis, on doit quand même respecter la réglementation. On ne peut pas obtenir une dérogation en lien avec la réglementation [pour la ] sécurité incendie, ça n’existe pas.»

M. Lapointe a précisé que les marquises installées au-dessus de la terrasse doivent se trouver à un minimum de trois mètres [du bâtiment], puisqu'il y a un risque de propagation d’incendie: «Il n’y a pas de complot. On n’a pas attendu volontairement vendredi pour retourner vérifier.»

Le chef du PCQ, Éric Duhaime, a réagi à cette affaire en déclarant sur les réseaux sociaux que «la terrasse obligée de fermer vendredi soir dernier à Montréal [...] n’est pas un geste isolé, ni une erreur». Le politicien a aussi invité la population à «se débarrasser, au municipal, au provincial et au fédéral, des politiciens qui nous empêchent d’être libres chez nous», tout en prenant le soin d'y inclure les noms de «Plante, Marchand, Legault, Trudeau».

Le message du chef du PCQ se lit ainsi:

«Ce qui s’est produit sur la terrasse obligée de fermer vendredi soir dernier à Montréal, un des meilleurs soirs du GP, n’est pas un geste isolé, ni une erreur. C’est le résultat d’une société surréglementée, surcontrôlée, où la gauche politique impose ses lubies.

Le temps est venu de se débarrasser, au municipal, au provincial et au fédéral, des politiciens qui nous empêchent d’être libres chez nous!

Dehors Plante, Marchand, Legault, Trudeau!»

De nombreux partisans du politicien ont réagi à sa déclaration en associant directement cette affaire à la mairesse de Montréal, et ce, malgré les explications fournies dans les médias.

Certaines personnes ont bravé les dizaines et les dizaines de partisans en faisant remarquer au politicien que la fermeture de terrasses était simplement une décision de sécurité:

Des personnes ont aussi directement confronté le chef du PCQ en l'accusant de profiter de cette affaire afin de séduire l'électorat:

Bref, tout porte à croire qu'Éric Duhaime ne changera pas de stratégie lors des prochaines élections...